Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/140

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César.
Et de régner.

Macchiavelli.
Oui-dà, car l’empire est au plus fort ou plus fin.

César.
C’est donc ce que je vais montrer à l’Italie.
Le problème est posé, le résoudre n’est pas
facile, cependant je désire beaucoup
que vous soyez témoin de la fine manière
dont je le tenterai. -restez auprès de nous ;
vous nous suivrez dans nos marches et contre-marches ;
d’ailleurs je puis avoir besoin des florentins,
et bon il me sera sous main de vous tenir
pour leur donner avis de mes nouveaux projets.

Macchiavelli.
Monseigneur sait combien j’admire son génie,
et combien dans le cœur j’ai de reconnaissance
pour ses bontés envers mes chers compatriotes :
je demeurerai donc tout entier à ses ordres.

César.
Mais indépendamment des offres de service
et des remercîments que vous êtes venu
m’apporter de la part de votre république,
n’avez-vous pas, monsieur l’envoyé, quelque chose
à demander pour elle à présent ?

Macchiavelli.
Oui, seigneur.

César.
Eh bien, parlez, messer.