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Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/318

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DE CESAR.

A quels emportemens vous devez vous attendre :
C’eſt à vous de prévoir…

Octavie.

C’eſt à vous de prévoir… Et que puis-je, Seigneur ?
Voyez plutôt Céſar ; ouvrez-lui votre cœur.
S’il trahit votre amour, c’eſt parce qu’il l’ignore :
Mais enfin à Brutus je ne ſuis pas encore,
Pour changer notre ſort il ne faut qu’un moment.
Allez, parlez, preſſez, mais ſans emportement ;
Céſar, vous le ſçavez, ne peut ſouffrir d’outrage.

Antoine.

Et bien pour l’attendrir, mettons tout en uſage :
Je vais lui déclarer l’amour que j’ai pour vous.
Puiſſe-t-il à ſon tour m’écouter ſans courroux.
C’eſt à lui de ſçavoir dans cette concurrence
Entre Antoine & Brutus mettre une difference.
Il peut me refuſer : mais qu’il y penſe bien ;
Après un tel affront, je ne répons de rien.


ACTE 3


Scène 1

Brutus, Flavien
Brutus.

.


QUoi Porcie en ces lieux, obſtinée à m’attendre,