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LE FAUCON,
Il nous a juſqu’ici fourni quelques repas ;
Mais il ne vaut plus rien depuis qu’il eſt ſi gras.
Ah ! que j’aime un Oiſeau, qui par un ſeul coup d’aile,
S’en va me tenir lieu de Pourvoyeur fidéle !
Je voudrois que ſon vol fut plus prompt qu’un éclair :
J’appelle tels Oiſeaux les Pirates de l’air.
Un Vaiſſeau trop chargé, Monſieur, n’avance guere,
Et le meilleur Voilier, eſt le meilleur Corſaire.
Federic.
Raſſure-toi, le jour n’eſt pas encor paſſé.
Pasquin.
Ah ! le petit Ingrat, je l’ai trop engraiſſé ;
Et pour ma récompenſe il veut que je maigriſſe :
Tenez, voyez plûtôt, j’ai déja la jauniſſe ,
Me voilà ſaffrané juſques au blanc des yeux.
Federic.
Tant mieux.
Pasquin.
Que dites-vous ?
Federic.
Tant mieux, Paſquin, tant mieux.
Pasquin.
Dites plutôt, tant pis.
Federic.
Hé ! hé ! hé !