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COMEDIE
Pasquin.
Pourquoi rire ?
Federic.
Hé ! qui ne riroit pas ? ne viens-tu pas de dire,
Que depuis qu’il eſt gras ce Faucon ne vaut rien ?
Prononçant ſon Arrêt tu prononces le tien ;
A te faire jeûner je mettrai mon étude ;
Tu n’en vaudras que mieux.
Pasquin.
Et s’il y faut venir, je ne vous répons pas,
De m’attacher ici plus long-tems ſur vos pas.
Federic.
Tu pourrois me quitter !
Pasquin.
Pour me mettre à l’abri d’une affreuſe diſette :
Dans ce triſte ſéjour, on ne fait que jeûner ;
L’Oiſeau n’a-t-il rien pris ? il ne faut point dîner ?
Voilà ce qu’ont produit vos feux pour Axiane :
J’en enrage ; à jeûner, c’eſt ce qui me condamne.
Federic.
Ce jeûne-là, Paſquin, te tient bien fort au cœur ?
Pasquin.
Oui, c’eſt-là le ſujet de ma triſte langueur.
Federic.
Le terme eſt un peu fort.
Pasquin.
Il eſt de votre ſtile ;