Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/110

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tiers, à condition qu’ils supporteraient les uns et les autres les frais de la garnison dans la même proportion. » Le même arrangement stipulait encore que les deux nations devaient fournir chacune dix vaisseaux de guerre pour leur défense commune dans l’Inde. Un conseil, appelé conseil de défense, et composé de quatre membres de chacune des deux compagnies, fut formé pour surveiller l’exécution de ce traité. En conséquence de ce nouvel arrangement, un envoi fut fait dans l’Inde qui consistait en 62,490 livres sterling, en métaux précieux, en 28,508 livres sterling de marchandises ; le tout chargé sur les dix bâtiments envoyés par les Anglais. Le retour, apporté en Angleterre sur un seul vaisseau, fut de la valeur de 108,887 livres sterling. Cependant les Hollandais, même avant la conclusion du traité définitif, avaient déjà commis plusieurs actes d’oppression à l’égard du commerce anglais ; d’autres difficultés survinrent quand il s’agit de l’exécution. Les Hollandais refusèrent de rendre les captures faites par les individus ; ils refusèrent d’admettre les Anglais au partage du commerce du poivre, jusqu’à parfait paiement par ces derniers de certaines indemnités qu’ils se prétendaient en droit d’exiger pour les fortifications qu’ils avaient élevées, etc., etc. En effet, le traité stipulait bien que les Anglais s’engageraient à participer aux frais de fortification, mais il ne disait pas que ce serait seulement dans l’avenir. C’était bien ainsi que l’entendaient les Anglais ; mais les