Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/143

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sant les deux colonies sous un même gouvernement.

La compagnie anglaise commençait alors à rencontrer de nombreuses difficultés dans l’Inde ; de nombreux aventuriers dépassaient chaque jour les limites dans l’intérieur desquelles elle avait seule le droit de faire le commerce, et d’un autre côté le nombre de ses adversaires s’accroissait journellement en Angleterre. Parmi ces derniers venaient incessamment se ranger tous ceux qui auraient voulu participer directement ou indirectement aux chances du riche commerce de l’Inde ; or en raison de la prospérité dont la nation jouissait en ce moment, ceux-là étaient alors fort nombreux. Plusieurs pétitions couvertes de milliers de signatures, sollicitaient du parlement un nouveau système d’administration pour les affaires de l’Inde. La chambre des Communes partageait elle-même les dispositions des pétitionnaires. Un comité, institué pour faire une enquête sur ce sujet, donna comme résultat de son opinion l’opportunité de l’établissement d’une nouvelle Compagnie ; le comité pensait cependant qu’en attendant l’institution de celle-ci, la Compagnie existante pourrait continuer le commerce. En 1691, les communes s’adressèrent directement au roi, elles le suppliaient de dissoudre la Compagnie, afin de la réorganiser sur des bases toutes nouvelles. Le roi remit l’affaire aux mains du conseil privé ; celui-ci nomma un comité d’enquête, dont le travail eut pour résultat l’octroi d’une nouvelle charte à la Compagnie.