Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/297

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d’Ackbar, mis à mort sur le même champ de bataille où il venait d’être vaincu. Un peu de repos ayant suivi cette dernière expédition, Ackbar en profita pour visiter par lui-même toutes les parties de son vaste empire. Bientôt il eut à se livrer à d’autres soins. De nombreux mécontents se montrèrent en armes dans le Bengale ; son frère, qui gouvernait le Caboul, marcha contre Lahore. Ackbar, craignant plus que tout le reste les séditions dans le nord, accourut de ce côté. Son frère, vaincu en plusieurs rencontres, implora la clémence du vainqueur ; Ackbar, avec sa générosité habituelle et souvent dénuée de prudence, le replaça à la tête de son gouvernement. Le Bengale avait recouvré la paix. Mais à la même époque, une formidable rébellion éclatait tout-à-coup dans le Guzerate.

Ackbar chargea de la combattre un fils de Byram, qui réussit dans cette tâche ; il en fut récompensé par le gouvernement de la province. Le gouverneur de Caboul, frère de l’empereur, étant mort, celui-ci crut sa présence nécessaire dans les provinces supérieures de l’empire, et se rendit dans le Punjaub. Ce qu’il apprit alors de l’état de la province de Cachemire lui fit former le projet d’en faire la conquête ; il rassembla une armée qu’il dirigea vers ce pays. Mais la saison étant mal choisie, les vivres ne tardèrent pas à manquer, et l’armée fut obligée de battre promptement en retraite. Toutefois Ackbar ne voulait pas renoncer à son dessein ; une