Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/379

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les princes confinés au milieu desquels il languissait depuis long-temps, fut placé sur le trône, et proclamé dans toute la ville au bruit du canon. En peu de temps, les troubles qui menaçaient de ruiner la ville s’apaisèrent, l’ordre et la tranquillité reparurent. Feroskeer avait régné un peu plus de six années ; son successeur, déjà atteint de consomption au moment de son accession au trône, mourut cinq mois après. Feroskeer, pendant sa captivité, avait péri de mort violente, sans qu’on sache encore si ce fut de sa propre main ou de celle d’un assassin. À l’exception des offices du palais donnés aux créatures des Syeds, tous les autres fonctionnaires de l’empire furent maintenus dans leurs postes. Nizam-al-Mulk voulait d’abord vivre dans la retraite ; il se laissa néanmoins persuader d’accepter le gouvernement de Malwa.

Ruffey-al-Dowla, le plus jeune frère de Ruffeh-al-Dirjaut, monta sur le trône vacant. Mais le gouverneur de la citadelle d’Agra avait sous sa garde un fils d’Ackbar, le plus jeune des fils d’Alaum-Gir : dans l’espérance d’être rejoint par un grand nombre d’autres chefs hostiles aux Syeds, il le proclama. Mais les Syeds ne laissèrent pas le temps aux contents de se concerter. Le gouverneur ne tarda pas à voir qu’il avait tenté une entreprise impossible ; il mit fin à ses jours. L’enfant maladif qui avait été placé sur le trône suivit ses prédécesseurs après un règne de trois mois. Alors ce fut à Rooshun-Akter, fils de Kojesth-Akter, le