Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/382

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rébellion contre Sahogee, enfin par un grand nombre de Zemindars. Il rencontra et mit en déroute l’armée envoyée contre lui par les deux frères ; le gouverneur d’Aurengabad, qui s’était mis en campagne pour s’opposer à Nizam, fut tué dans une bataille, ce qui laissa celui-ci dominer dans le Deccan sans compétiteur ; et le gouverneur d’Hyderabad, à la tête de 7,000 chevaux, vint rejoindre le vainqueur. Pour mettre le comble à tant de circonstances heureuses, l’empereur, fatigué du joug des Syeds dont il sentait tout le poids, et impatient de s’en délivrer, encourageait secrètement, par de nombreux messagers, la rébellion de Nizam-al-Mulk.

Les deux frères Syeds hésitèrent et perdirent du temps. Parmi leurs partisans, les plus sages leur conseillaient d’abandonner le Deccan à Nizam, afin de se le concilier, ce qui leur permettrait d’appliquer toutes leurs forces à défendre le reste de l’empire. Ils ne goûtèrent point cet avis. Hussein, après quelques hésitations, se décida à marcher vers le Deccan avec une grande armée, emmenant avec lui l’empereur ; Abdallah s’était chargé de garder la capitale pendant ce temps. Les troupes furent assemblées et se mirent en marche. Une conspiration éclata alors dans l’armée ; Hussein, l’Ameer-al-Omrah, fut assassiné. Ces nouvelles atteignirent Abdallah, avant qu’il ne fût à Delhi, dont il allait prendre le commandement. Parmi ces princes prisonniers qui ne manquent jamais dans les cours de l’Orient, et qui deviennent d’un moment à l’au-