Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/437

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Anglais s’étaient engagés à livrer aux vainqueurs les magasins, les arsenaux, les vaisseaux, les provisions de guerre et de bouche, les marchandises reçues ou à recevoir, enfin tout ce qui appartenait à la Compagnie des Indes, sans aucune réserve ; les matières d’or, d’argent, marchandises, meubles, effets quelconques renfermés dans la ville, le fort et les faubourgs, à quelques personnes qu’ils appartinssent. La Bourdonnais était décidé à ne sortir de Madras qu’après la signature du traité. Il ne pouvait se dissimuler cependant le danger de laisser plus long-temps la flotte sur la côte de Coromandel. Dans l’Indostan, l’année se divise en deux saisons : les vents du nord soufflent depuis la fin d’octobre jusqu’à la fin de mars, les vents du midi pendant les autres mois. Les marins donnent à ces saisons le nom de mousson ; le passage de l’une à l’autre est marquée par un intervalle d’une vingtaine de jours où le temps est d’une grande inconstance. En général, la mousson du nord, à son commencement, est accompagnée sur la côte du Coromandel de violents orages. Dès les premiers jours d’octobre, les vaisseaux s’empressent de quitter ces côtes ou se donnent bien garde d’y arriver. La Bourdonnais employait en conséquence toute son activité à faire embarquer sur son escadre, d’abord les magasins et les marchandises de la Compagnie anglaise, ensuite tout ce qui aux termes de la capitulation lui appartenait. Après plusieurs conférences, la rançon avait été fixée à 1,100,000 pa-