Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/450

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Paradis, officier en qui Dupleix avait la plus grande confiance, fit une sortie à la tête de 500 Européens et de 700 Cipayes ; il attaqua les deux tranchées à la fois, mais fut repoussé et mortellement blessé. Les travaux du siège continuèrent les jours suivants ; deux batteries furent élevées à douze cents verges de la place ; une galiote essaya, mais sans succès, de lancer quelques bombes sur la citadelle. Pendant ce temps les assiégés faisaient de continuelles sorties, et parvinrent à intercepter presque complètement les communications entre la flotte et le camp. Déjà les tranchées avaient été poussées avec de grandes difficultés jusqu’à huit cents verges de la place, les ingénieurs s’aperçurent alors de l’impossibilité d’aller plus loin ; la place, dont ils avaient négligé de faire une reconnaissance exacte, était défendue de ce côté par un impraticable marais. L’amiral Boscawen fit aussitôt établir, à cette distance, toute son artillerie, en deux batteries ; l’une de huit pièces de 24, l’autre de quatre pièces de 18, plus une batterie de mortiers de différents calibres ; mais le feu des Français, dont l’ardeur redoublait par le peu de succès des assiégeants, n’en conserva pas moins une grande supériorité. L’amiral Boscawen eut recours à d’autres moyens d’attaque ; par ses ordres, les vaisseaux de guerre se formèrent un jour, au lever du soleil, en ordre de bataille ; ils ouvrirent un feu très vif contre la ville, mais à une distance de mille verges ; éloignement qui rendit