Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/129

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dras, et Lally se voyait tout-à-coup en mesure de porter à la puissance anglaise un coup dont elle ne se serait jamais relevée… Quoi qu’il en soit, le 25 juillet la flotte anglaise était de nouveau sous voile ; le 27, elle se montra à la hauteur de Pondichéry, où se trouvaient les vaisseaux français qui mirent aussitôt à la voile pour aller à sa rencontre. Toutefois, en raison de quelques difficultés de navigation, ce fut seulement le 2 août que les deux flottes se rencontrèrent à la hauteur de Karical. L’une, celle française, se composait de huit voiles ; l’autre, l’anglaise, de sept ; comme dans les deux premiers engagements, les deux amiraux occupaient le centre de leurs lignes respectives. Des deux côtés le feu fut également vif et bien soutenu, et comme à l’ordinaire, différemment dirigé : les Anglais visant au corps des vaisseaux, les Français seulement aux agrès. Après une heure de combat un des vaisseaux français, le Comte de Provence, prit feu ; un autre, le Zodiaque, monté par l’amiral français, eut son gouvernail brisé, et passa derrière la ligne pour réparer ce dommage. À peine avait-il terminé, que le feu prit dans le voisinage de la Sainte-Barbe. Il en résulta un moment de confusion pendant lequel le vaisseau presque abandonné à lui-même aborda un autre vaisseau de 50 canons. Tous deux furent endommagés de cet abordage et exposés au feu de deux vaisseaux anglais avant de pouvoir se dégager. Dès qu’ils le furent, ils mirent toutes voiles dehors, pour s’éloigner ; le reste de