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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/322

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ble d’une longue défense, avait continué sa marche pour aller attendre l’empereur à Bahar. Le nabob de Poorania, à cette époque, avait jeté le masque et embrassé ouvertement la cause de l’empereur. S’il eût fait, de son côté, une tentative rapide sur la capitale de Ramnarain, rien ne pouvait l’empêcher de s’en rendre maître ; mais il ne prit pas sa résolution avec assez de promptitude. Le Rajah, aidé des Anglais de la factorerie, eut le temps de se mettre en mesure et de rassembler un corps de troupes avant l’arrivée de l’empereur. Ce dernier, à peine arrivé devant Patna, en commença le siège avec vigueur ; la brèche fut promptement faite, Law donna tout aussitôt l’assaut ; mais il fut repoussé. Deux jours après, une partie de la muraille étant abattue, la même tentative fut renouvelée et ne fut pas plus heureuse. Cependant la ville était dès lors en proie à la plus extrême consternation, elle s’attendait à un nouvel assaut pour la nuit suivante, et cette fois aucune espérance ne restait d’y échapper.

Caillaud, en apprenant le mouvement de Shah-Alaum sur Patna, avait détaché à sa poursuite un bataillon de Cipayes et 200 Européens d’élite, sous le commandement du capitaine Knox. Sans se laisser retarder par la chaleur brûlante du Bengale, marchant lui-même à pied à la tête de sa troupe, ce dernier fit en treize jours la route de Moorshadabad à Patna ; il arriva devant cette ville au moment même où tout se préparait pour un assaut général, que son apparition fit différer. Knox