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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/323

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employa cette première nuit à reconnaître par lui-même le camp des assiégeants, et attaquant dès le lendemain, au moment du repos de l’après-midi, il les chassa de leurs ouvrages. Convaincu de son infériorité, Shah-Alaum se retira aussitôt dans le voisinage de Teekaury, où il attendit le résultat de négociations nouées avec Abdallah-Shah : ce dernier occupait alors l’ancienne capitale des empereurs mogols, d’où il commandait tout le haut Indostan. Shah-Alaum attendait encore du secours du nabob de Poorania, alors en marche pour venir le joindre. Le colonel Caillaud et Meerum avaient eux-mêmes quitté Moorshadabad en même temps que l’empereur ; ils arrivèrent, le 23 mai, à Rayamahl le rendez-vous général de leurs différents corps de troupes. Le nabob de Poorania se dirigeant à la même époque sur Patna, Caillaud envoya l’ordre au capitaine Knox de le harceler dans sa marche, jusqu’à ce que lui-même eût eu le temps d’arriver. Celui-ci, au milieu de l’étonnement général des habitants de Patna, qui ne pouvaient concevoir tant d’audace à la vue du petit nombre de ses troupes, fit ses préparatifs pour attaquer l’ennemi aussitôt qu’il paraîtrait.

Une partie des troupes de Ramnarain étaient bien sous ses ordres ; mais cette entreprise leur paraissant une véritable folie, elles se montraient peu disposées à la seconder. En revanche, le rajah Shitabroy, à la tête de 2 ou 300 hommes à sa solde, faisait paraître beaucoup d’ardeur à seconder les