Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/380

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

parations ; s’il était négligé, la branche méridionale de la Cavery ne manquerait pas de le traverser pour se réunir au Coleroon jusqu’à la mer. Le rajah de Tanjore a un grand intérêt à entretenir libre et en bon état l’embouchure de la Cavery ; mais elle se trouve sous la suzeraineté du nabob du Carnatique. La réparation de l’embouchure de cette rivière était une des conditions qu’il avait le plus à cœur de stipuler dans le traité avec le nabob dont nous venons de parler. Dans cette circonstance encore, le président se porta, de son propre mouvement, médiateur entre les deux parties. Le droit de souveraineté du nabob sur l’embouchure était incontestable, mais le rajah avait été jusque là dans celui de la réparer, chose naturelle, puisque c’était lui qui en profitait ; après force soumissions et protestations de sa part, il avait obtenu récemment l’autorisation de faire quelques réparations. Mais bientôt cette faculté lui fut refusée de nouveau. Il se plaignit alors à la présidence de Madras, écrivit les lettres les plus pressantes. Le nabob résista ; il montra la ferme résolution de ne pas permettre de réparations. Selon lui, ses sujets auraient eu un grand avantage à l’inondation de ce terrain, à la réunion des différentes branches de la Cavery aux eaux du Coleroon. Les Anglais prirent,’en cette occasion, parti pour le rajah de Tanjore : une décision de la présidence enjoignit au nabob qu’il eût à permettre les réparations nécessaires à l’embouchure de la Cavery. Il n’y céda qu’avec une extrême répu-