Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/381

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gnance, et trouva moyen de faire durer l’affaire pendant quelques mois, jusqu’à janvier de l’année suivante (1765). Il avait eu à souffrir des griefs du même genre pour des sujets plus importants de la part de la Compagnie ; mais cette circonstance le blessa et l’irrita plus que toute autre. Sa dose de résignation était-elle épuisée ? Le vase était-il assez rempli pour qu’une seule goutte de plus le fit déborder ? Attachait-il à ceci une idée de droit blessé ; de dignité méconnue ; plus qu’il ne l’avait fait dans le reste de ses transactions avec les Anglais ?

À cette époque de notre histoire ; le gouvernement de Bombay n’avait pas été le théâtre d’événements d’une importance égale à ceux du Carnatique et du Bengale. Depuis quelques années, il s’était occupé des affaires commerciales de la Compagnie à Gombroon et dans le golfe Persique ; puis encore d’ouvrir des relations par Bassora avec la Perse, et aussi avec la côte de Malabar. En 1766, ayant entendu parler d’un traité des Mahrattes avec les Français, il envoya une députation à Poonah ; Nannah ; alors à la tête des Mahrattes ; désavoua cette intention. Nannah mourut peu après ; sa femme se retira aussitôt dans les montagnes avec sa famille et ses effets les plus précieux. Son fils Mhaderao fut complimenté par les Anglais. Mhaderao voulant profiter des bonnes dispositions qu’on lui montrait, ne perdit pas de temps pour demander à la présidence aide et protection contre le Nizam ; mais le conseil, refusant toute intervention effective ; se borna