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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/222

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alors de faire une tentative décisive, et sans perdre de temps, sur Pondichéry. Des instructions envoyées de Calcutta à Madras atteignirent cette présidence avec une vitesse inaccoutumée ; sous les ordres du major-général sir Hector Munro, un corps expéditionnaire se mit aussitôt en campagne : le 8, il prit position vis-à-vis Pondichéry, sur une chaîne de collines élevées appelés les Montagnes-Rouges. Le 9, il somma la place ; la réponse étant négative, il s’empara de la haie-rempart et ouvrit immédiatement la tranchée. L’escadre anglaise sortait en même temps de Madras, dans la vue de bloquer Pondichéry par mer : elle était composée d’un vaisseau de 60, d’un vaisseau de 28, d’un de 20, d’un sloop de guerre et d’un vaisseau de la Compagnie des Indes, et commandée par sir Edward Vernon. Elle parut devant Pondichéry au moment même où les troupes de sir Hector prenaient position sur les Montagnes Rouges. Une escadre française, composée d’un vaisseau de 64, d’un de 36, d’un de 32 et de deux vaisseaux de la Compagnie des-Indes, armés en guerre, croisait alors dans les mers de l’Inde ; elle était commandée par M. de Tronjoly. Apprenant le mouvement de l’escadre anglaise, elle se dirigea de son côté. Le 10 août, les deux escadres en présence se livrèrent un combat qui se soutint avec acharnement, et sans avantages décidés, pendant une heure et demie. Alors les trois vaisseaux français de moindre dimension quittèrent la ligne ; un quart d’heure après, les trois autres firent de