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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/223

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même. Comme il arrivait d’ordinaire alors, les vaisseaux anglais avaient souffert dans leurs agrès, les vaisseaux français dans leurs coques : aussi ces derniers conservèrent après le combat leur supériorité de manœuvre. Ils arrivèrent la même nuit dans la rade de Pondichéry, sans que les vaisseaux anglais pussent les poursuivre Ces derniers, soutenant mal la voile, contrariés d’ailleurs par les vents et les courants, ne purent reprendre leurs manœuvres avant le 20. Dès le 21, l’escadre française sortit de Pondichéry toutes voiles dehors, et paraissant manœuvrer fort à l’aise. L’absence du vent et les courants contraires empêchèrent pendant la journée les deux escadres de se joindre. À la nuit, l’amiral anglais entra dans la rade de Pondichéry, où il jeta l’ancre : il supposait à M. de Tronjoly le projet de se diriger promptement vers ce côté, dans le but de maintenir ses communications avec Pondichéry. Mais ce dernier avait, au contraire, gagné la pleine mer et ne parut plus dans ces parages.

Le commandant de Pondichéry, habile et brave officier, loin de se laisser aller au découragement, n’en fit pas moins tous les préparatifs d’une longue résistance. Les fortifications de Pondichéry, rasées dans la dernière guerre, avaient été relevées avec beaucoup d’intelligence et d’activité. La garnison se montrait animée des meilleures dispositions. Le 18 septembre, les batteries anglaises, consistant en 28 canons et 27 mortiers, ouvrirent