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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/227

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Tellichéry ; il se décida pourtant à s’y porter à la tête de son détachement. Le conseil de Madras approuva cette détermination ; il envoya d’autres troupes pour renforcer le corps de Goddart.

Hyder-Ali n’était pas homme à demeurer spectateur oisif de tant d’événements. Nous avons dit comment la discorde, au moment même où il se trouvait réduit aux dernières extrémités, se mit tout-à-coup parmi ses ennemis ; il en sut profiter avec son adresse, sa dextérité ordinaires. Peu de temps lui suffit pour recouvrer le territoire qu’il avait perdu. Les années de paix qui suivirent, il les employa à augmenter, à discipliner son armée, à rétablir l’ordre dans la collection du revenu ; en un mot, à donner à sa domination une base plus ferme et plus stable. Bientôt il se trouva plus puissant qu’il ne l’avait jamais été. Les Anglais, prompts à s’alarmer, s’inquiétèrent de ces progrès, surtout de certaines relations nouvellement établies entre lui et les Français. D’un autre côté, en 1777 les Nizam et les Mahrattes se liguèrent pour sa ruine. Les Mahrattes, sous la conduite de Hurry-Pundit et de Purseram, pénétrèrent dans le pays de Bagalout avec une armée de 50,000 hommes. À l’approche de Hyder accourant à leur rencontre, ils se retirèrent dans le district d’Adoni ; un engagement eut lieu là entre eux et les Mysoréens ; ils furent défaits. À cette époque Hyder était fortement irrité contre la présidence de Madras ; celle-ci ne se faisait, en effet, aucune difficulté d’éluder