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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/229

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Hyder, à la chute de Pondichéry, envoya complimenter les Anglais. Il se prononçait en même temps contre tout projet d’une expédition sur Mahé, dont on commençait dès lors à s’occuper ; il annonçait à la présidence tout le déplaisir que lui ferait éprouver l’exécution de ce projet. Mahé, bâti sur le territoire d’un petit prince vassal et tributaire de Hyder, faisait, en définitive, partie de ses États ; or, les négociants de toutes les nations, ainsi qu’il le déclarait, avaient reçu de lui-même l’autorisation de s’établir dans ses domaines ; il leur avait promis de les traiter, au besoin de les défendre comme ses propres sujets. Ces représentations ne furent point écoutées. Au moment où la présidence prit la résolution d’attaquer Mahé, elle envoya à Hyder un agent chargé de lui en donner la nouvelle ; cet envoyé devait en même temps renouveler au prince l’assurance de tout le désir de la présidence de cultiver son alliance et son amitié. L’envoyé fut reçu avec beaucoup de déférence. Toutefois, les réponses évasives de la présidence sur l’exécution du traité de 1769, les réponses moins nettes encore sur les dernières circonstances, n’en avaient pas moins irrité Hyder ; il menaça d’envahir le Carnatique : ce qui n’eût été, suivant lui, qu’une légitime représailles de la prise de Mahé, qu’il persistait à considérer comme une agression contre son propre territoire. Mais, en ce moment, la présidence de Madras ne croyait pas avoir à le redouter, occupé qu’il était de la conquête du district de Gooty,