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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/249

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valerie mysoréenne. Par un singulier hasard, lord Mac Leod ne fut éveillé que deux heures après le départ de l’armée ; il la rejoignit en toute hâte, mais tous ses papiers, ou pour mieux dire, ceux de l’état-major, tombèrent entre les mains de l’ennemi. Parmi ces papiers se trouvait un plan des États de Hyder et des réductions qu’on comptait leur faire subir dans le cas où la guerre serait favorable aux Anglais. 6, 000 hommes de la cavalerie mysoréenne suivaient pas à pas tous les mouvements de l’armée de Munro, ne faisant jamais une attaque sérieuse, mais tuant ou blessant quelques hommes de temps à autre. La chaleur et la fatigue étaient extrêmes. la faisaient cruellement souffrir ; il lui fallut faire plus de 30 milles sous une chaleur accablante, au milieu d’une immense plaine dépourvue d’eau, couverte çà et là de la flamme et de la fumée des villages incendiés par l’ennemi ; 200 soldats écossais, soldats remarquables par leur bravoure, mais qui n’étaient point encore habitués à ce climat, demeurèrent en chemin. À un mille et demi de Chinglaput, les Anglais rencontrèrent une rivière qu’ils mirent dix heures à traverser ; le passage commencé à onze heures du soir ne fut achevé qu’à neuf heures du matin. À Chinglaput, le détachement du colonel Cosby rejoignit sir Hector ; en pleine marche sur Conjeveram, Cosby avait rencontré quelques Cipayes blessés du corps d’armée de Baillie ; apprenant par eux ce qui s’était passé, il avait changé de route et s’était dirigé de ce côté.