Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/312

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du rajah appuyait ces protestations par une offrande de 2 lacs de roupies, que Hastings était bien humblement supplié d’accepter. Au premier moment, celui-ci refusa le présent, il répondit que la contribution devait être payée tout entière ; plus tard il accepta, mais avec le projet, comme il le déclara lui-même, d’en appliquer le montant aux dépenses du service. Malgré ce présent, ce qui prouve du moins que Hastings ne s’en laissa pas corrompre, la contribution fut exigée. Les remontrances, les nouvelles sollicitations du rajah, ne furent point écoutées ; comme l’année précédente, les troupes reçurent l’ordre de marcher, et un supplément de 10,000 livres sterling pour les frais de leur déplacement fut ajouté aux charges déjà imposées au rajah. Cette fois encore, ce dernier se soumit et paya. Mais les exigences des Anglais ne devaient pas tarder à augmenter : le conseil passa la résolution que le rajah, outre sa contribution annuelle et les 5 lacs de roupies devenus d’usage, serait requis de fournir au gouvernement du Bengale un corps nombreux de cavalerie. Le gouverneur-général fit d’abord la demande de 2,000 cavaliers. Le rajah représenta qu’il n’avait à son service que 1,300 hommes de cavalerie, tous employés à la garde des frontières ou à la collection des revenus. Le gouverneur-général réduisit sa demande à 1,500, puis à 1,000 chevaux. Le rajah se soumettant, en partie du moins, rassembla 500 cavaliers et 500 fantassins ; il écrivit au gouverneur-général que ce petit