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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/320

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grande partie de la province d’Oude avait suivi cet exemple. Les provinces de la domination britannique donnaient elles-mêmes quelques inquiétudes ; plusieurs des zemindars de Bahar ne cachaient pas leur désaffection de l’autorité des Anglais. Ils faisaient des levées dans cette province pour le compte de Cheyte-Sing. À tous ces embarras du gouverneur-général s’en joignait un autre non moins grave, le manque absolu d’argent : la solde des troupes était arriérée de quatre mois, tout ce qu’il possédait ou trouvait à emprunter ne montait pas à 3,000 roupies ; il ne pouvait songer à se défendre à Benarès, aussi résolut-il de se réfugier dans la forteresse de Ghunar. À la nuit, il s’échappa de la ville, forcé d’abandonner ses blessés, et parvint à atteindre heureusement cette dernière place. Le colonel Morgan commandait à Cawnpore : Hastings lui avait écrit ses embarras et ses dangers, dans une lettre qui fut interceptée ; toutefois la nouvelle des événements était parvenue au colonel. Il mit aussitôt en mouvement la plus grande partie des troupes sous son commandement. La lettre écrite à Lucknow, plus heureuse, parvint à destination, et fut promptement obéie. Le commandant de cette place avait reçu vers le milieu de septembre un lac et demi de roupies, il rassembla promptement un corps d’armée.

Le premier soin du rajah, à peine délivré de prison, avait été de chercher à rentrer en grâce auprès du gouverneur-général. Dans une lettre à