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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/338

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renouveler le combat. Johnston était rentré dans la baie pour réparer ses vaisseaux en assez mauvais état, quoi qu’ayant moins souffert que ceux des Français.

Le 2 mai, ce dernier reprit la mer et se dirigea vers le cap de Bonne-Espérance. Mais Suffren, qui l’avait prévenu, avait déjà débarqué les troupes portées par l’escadre ; la colonie se trouvait à l’abri de toute attaque. L’amiral anglais, ainsi que le général commandant les troupes de débarquement, jugèrent inutile d’en faire la tentative ; il s’en dédommagèrent par la prise de cinq bâtiments hollandais. La flotte anglaise se partagea alors en deux divisions : l’une, retourna en Angleterre, l’autre fit voile pour les mers de l’Inde. De son côté, Suffren se dirigea vers l’Île-de-France, où il rejoignit la flotte française sous les ordres de l’amiral d’Orves, qui, depuis quelque temps, se trouvait dans ces parages. L’escadre de Suffren éprouvait des besoins de toute espèce, mais lui-même était plein d’une ardeur qui se communiquait à tout ce qui l’approchait ; administrateurs, chefs, marins, soldats, s’animaient également du zèle et de l’ardeur de leur amiral, et en peu de temps l’escadre fut en état de reprendre la mer. L’escadre anglaise aborda le 2 septembre à l’île de Joanna, pour débarquer ses malades et ses blessés, qui montaient en ce moment au tiers de ses équipages ; le 24 du même mois elle mit à la voile. Des calmes survinrent du 11 octobre au 5 novembre ; à 260 lieues de distance de Bombay, elle fut emportée par le changement de la mousson jus-