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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/351

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d’autre port que l’Océan. » Dès le 1er août, la flotte fut en effet en état de reprendre la mer ; elle fit voile pour le midi. On en reçut la nouvelles Madras le 5 du même mois ; Le première division de renforts français était déjà arrivée à la hauteur de la pointe de Galle ; la seconde division était attendue journellement. Le président et le conseil conçurent de vives alarmes sur le sort de Trincomalee et de Negapatam ; ils communiquèrent leurs craintes à sir Edward Hughes, essayant de lui faire sentir la nécessité de prendre la mer. Ces représentations blessèrent l’amiral : il répondit qu’il était le seul juge de ce qu’il était convenable de faire avec la flotte ; qu’il n’était responsable de sa conduite qu’au roi ; qu’il ne prendrait la mer avec l’escadre de Sa Majesté que le jour seulement où il le trouverait bon. Effectivement, on était déjà au 20 août avant que la flotte reprît la mer. Le 25 de ce mois, Suffren avait jeté l’ancre dans la baie, il avait débarqué les troupes ; les batteries de siège avaient été élevées le 29 ; le feu de la garnison fut éteint le même jour ; et la place se rendit le lendemain. L’amiral anglais arriva le 2 septembre, pour assister au triomphe de Suffren, Le lendemain l’amiral anglais était ardent au combat. Il tenait à effacer par une prompte victoire le souvenir de sa défaite de Trincomalee. C’était l’intérêt de l’escadre française de ne pas combattre ; elle s’était assurée d’un port avantageux pour l’hiver, d’un rendez-vous pour les convois : l’ardeur de Suffren lui fit négliger ces considérations. On