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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/353

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moment Hyder était maître absolu du Carnatique, les Français possédaient Trincomalee, où leur flotte avait un abri assuré ; par le départ de la leur, les Anglais étaient encore une fois menacés d’une expulsion totale de cette partie de l’Inde. À ceux-là, se joignaient encore d’autres inconvénients ; les approvisionnements de Madras, fort insuffisants, ne pouvaient être renouvelés que par la mer ; or, s’il arrivait que les convois fussent interceptés par les vaisseaux français, la disette ne pouvait manquer de se faire promptement sentir à Madras. La présidence fit aussi valoir auprès de l’amiral qu’il avait été en sûreté sur la côte pendant la mousson dernière ; une lettre de l’intendant de la marine au Bengale, écrite à cette époque, offrait de conduire les vaisseaux du roi en sûreté dans un excellent mouillage à l’entrée de la rivière. L’amiral ne voulut entendre à aucune représentation Pour comble d’inquiétude et d’embarras, la présidence apprenait à cette époque les préparatifs faits par les Français pour attaquer Negapatam. Un détachement de l’armée du général Coote, commandé par le colonel Fullarton, s’était avancé dans les provinces du Midi ; deux jours après l’arrivée de cette première nouvelle, on apprit que la flotte ennemie était devant Negapatam, et que cette place était déjà attaquée. De nouvelles supplications furent encore adressées à l’amiral ; elles demeurèrent également inutiles, et comme, dans la journée du 15 octobre, se manifestaient les ap-