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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/370

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Mangalore : ainsi que son père, il attachait un prix immense à la possession de cette ville, la mieux fortifiée et possédant le meilleur port de cette partie de l’Inde. Le 16 mai, il parut sur les hauteurs qui la dominent, à la tête de sa cavalerie ; les avant-postes de la garnison furent repoussés ; en peu d’heures il acheva l’investissement de la place.

Cependant, aussitôt que le général Stuart apprit le départ de Tippoo, il rétrograda avec son armée, et le 20 février vint camper au près du mont Saint-Thomas. Le gouverneur et le conseil formèrent le projet de faire une diversion en faveur de la garnison de Mangalore, par une attaque soudaine au midi et à l’est des États de Tippoo. Le corps d’armée stationné à Tanjore reçut l’ordre de marcher à l’ouest, dans la direction de Velore. Le général Stuart toujours animé de la même mauvaise volonté, déclara ce mouvement impossible ; en conséquence, l’armée demeura immobile, Pendant ce temps, le bailli de Suffren, profitant de l’absence de la flotte anglaise, qui n’était pas encore de retour de Bombay, débarquait à Cuddalore le marquis de Bussy et un détachement de troupes françaises. La reprise de possession de cette place était de la dernière importance pour les Anglais, l’éloignement de Tippoo présentait une occasion favorable pour la tenter ; en conséquence, le président et le conseil sollicitèrent instamment le général de s’occuper de cette entreprise. À toutes ces