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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/39

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richesses. Le jeune peschwah, en avançant en âge, montra quelque vigueur d’esprit : il fit des efforts pour restreindre le pouvoir du conseil des brahmes ; mais il mourut en 1772. À sa mort, il donna un gage évident de son amitié pour Ragobah, alors emprisonné par ses ordres ; il lui confia la tutelle de Narrain-Row, avec le gouvernement du royaume pendant la minorité du jeune prince, Cependant l’influence des brahmes triompha de nouveau. Ragobah perdit une seconde fois son pouvoir et sa liberté. Sur ces entrefaites, une conspiration, où entraient deux des principaux ministres, se forma contre la vie du peschwah, qui s’était rendu odieux par de continuelles violences, l’officier qui se trouvait de garde au palais était de la conspiration ; il entra le sabre à la main, à la tête de quelques soldats armés dans l’appartement du jeune prince, qui fut massacré. Les ministres accusèrent de ce crime Ragobah, qui leur renvoya l’accusation ; on sut pourtant que deux de ces derniers étaient entrés dans le complot. À la mort de Narrain-Row, Ragobah fut immédiatement reconnu premier ministre ou peschaw ; il reçut le sirpaw ou robe d’honneur de la main du jeune rajah, et fut complimenté par les ministres étrangers, entre autres par le ministre anglais,

Dès sa prise de possession du gouvernement, Ragobah s’attira la haine des ministres ; la première mesure qui les lui aliéna fut de ne nommer aucun d’eux à l’office de dewan, qu’il s’était ré-