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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/47

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ce bill concernait : or, aucun renseignement n’était à la disposition de la chambre qui pût la mettre à même de donner ce vote avec connaissance de cause. Burgoyne désavoua tout sentiment d’hostilité envers la Compagnie et ses serviteurs, toute intention de jeter les affaires de la Compagnie dans les mains des ministres ; mais il ajouta que certains faits notoires et à la connaissance de tout le monde rendaient nécessaire une enquête sur les droits et les affaires de la Compagnie, d’autant plus que 15 millions d’hommes s’y trouvaient intéressés. Cette motion passa sans rencontrer d’opposition ; en conséquence, deux comités furent nommés pour faire une enquête sur les affaires de l’Inde : l’un secret, l’autre spécial. Le premier avait pour but de s’enquérir de l’état des affaires de la Compagnie ; il devait se rendre compte des dettes, des effets, du crédit de la Compagnie, de ses profits commerciaux et de ses acquisitions territoriales, de la conduite de ses affaires aux Indes et en Angleterre, des sources de ses revenus, de la somme des billets tirés sur elle, des dépenses de ses différents établissements. Le comité spécial avait une mission plus étendue, celle de s’enquérir de la nature, de l’état, des conditions d’existence de la Compagnie des Indes orientales ; là ce n’était plus seulement des affaires de la Compagnie qu’il devait être question, mais des conditions mêmes de son existence.

M. Cartier, président du Bengale, se retira des affaires à cette époque ; il fut remplacé par Warren