Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/486

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détruite avait besoin de repos et d’un séjour prolongé dans son pays natal. De plus, il ne se croyait pas assez de crédit pour obtenir les réformes qui seules auraient pu rendre son administration heureuse par ses résultats. Il se rappela comment les membres du gouvernement de Calcutta s’étaient ligués pour rabaisser ou contrarier son administration dans le Carnatique ; il craignit de rencontrer en eux les mêmes dispositions hostiles. Il résolut, en conséquence, de décliner, au moins momentanément cet honneur qui, pour ainsi dire, était venu le chercher. Il partit donc de Calcutta, et arriva en Angleterre au commencement de l’année 1786. Il eut aussitôt plusieurs conférences avec le président et le vice-président de la cour des directeurs. Les mesures qu’il sollicitait, comme conditions indispensables du succès de tout futur gouvernement de l’Inde, se réduisaient à celles-ci : d’abord, que la dépendance du pouvoir militaire du pouvoir civil fût plus entière, plus complète ; que les emplois, en cas de vacance, ne fussent point dévolus de droit à l’ancienneté, droit qui, au dire de lord Macartney, détruisait toute émulation, toute envie de se distinguer parmi les employés de la Compagnie ; enfin la faculté pour le gouverneur-général d’agir au besoin sous sa responsabilité, malgré les conseils. Sur le dernier point, lord Macartney se trouvait d’accord avec les principes adoptés dans le dernier bill. À ces conditions, mais seulement à ces conditions, il croyait