Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/487

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pouvoir accepter les fonctions de gouverneur-général. M. Pitt, à qui cette conversation fut transmise, approuva, en général les réformes proposées ; seulement il demandait du temps pour les opérer ; il ne voulait pas non plus prendre d’engagements sur le mode, la manière dont ils seraient opérés. Lord Macartney remarqua que la présence en Angleterre de M. Hastings, dont les dispositions à son égard étaient fort hostiles, rendait ces mesures encore plus nécessaires. D’un autre côté, il donnait à entendre aussi qu’une grande marque de faveur royale à son égard lui faciliterait beaucoup le gouvernement, faisant en cela allusion à une pairie anglaise. Dès lors, les communications en demeurèrent là entre le gouverneur-général et le ministre. La nomination de lord Macartney rencontrait, en effet, quelque opposition dans le ministère ; parmi les directeurs et les propriétaires il avait pour ennemis naturels, ceux qui tenaient pour Macpherson et pour Hastings ; enfin ses prétentions à la pairie parurent prématurées à M. Pitt. L’ayant fait nommer, sans sollicitation, de son propre mouvement, aux fonctions de gouverneur-général, il pensa que lord Macartney eût dû s’en rapporter à lui du soin de sa fortune dans l’avenir, et partir sans mettre à son départ cette condition préalable. Trois jours après, lord Cornwallis fut nommé à ces grandes fonctions.

Dans le bill proposé par M. Dundas se trouvait cette proposition : « Le gouverneur-général et le