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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/510

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dotations, bien que les Anglais s’en trouvassent les garants nécessaires à l’égard des princesses ; mais la confiscation de leurs trésors lui semblait une énormité qu’aucune défiance ne pouvait justifier. Ce qu’il y avait eu de coupable dans cet acte l’était devenu davantage encore par le mépris qu’avait eu Hastings des ordres des directeurs, qui lui enjoignaient de revenir sur ses procédés à l’égard des princesses. Le ministre blâmait sévèrement encore la réception d’un présent du nabob, de valeur énorme, à l’époque même où sa perte était tramée ; l’allégation qu’il était reçu pour le service public lui semblait dénué de toute vérité. À l’occasion du grief de corruption de fonctionnaires, par Hastings, de grosses sommes employées par lui, Pitt prit de nouveau la parole. Il citait trois faits particuliers : un contrat de bœufs fait en 1779 ; le contrat pour l’opium en 1780 ; le traitement extraordinaire accordé au général Eyre Coote : trois faits sur lesquels il désirait que portât l’accusation. Pitt demandait, en outre, qu’un comité fût formé pour déterminer les chefs d’accusation ; cette mesure devait, selon lui, précéder nécessairement le vote de la chambre sur la question définitive du rejet ou de l’adoption de la mise en accusation. La motion fut adoptée. Le 25, les chefs d’accusation furent présentés à la chambre tels que les avait élaborés le comité ; ils furent pris en considération le 9 mars. Quelques voix s’élevèrent encore qui rappelèrent les grands services