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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/67

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vrit à Hastings, dans une conférence avec ce dernier à Bénarès. Il réclamait, en échange de certains avantages, le secours des Anglais. Le mauvais état des finances de la Compagnie détermina Hastings à prêter une oreille favorable la ces propositions : « La situation de la Compagnie, écrivait-il au conseil, doit nous déterminer à cette mesure, comme importante pour ses intérêts et sa sûreté. Toutes les nouvelles que nous recevons, publiques ou privées, nous représentent la détresse de la Compagnie comme extrême. Les lettres de la cour des directeurs ne cessent de nous prêcher l’économie et d’amples réductions dans notre état militaire ; en même temps, tel est l’état des affaires dans ce gouvernement, que depuis plusieurs années les revenus sont au-dessous des dépenses. » Il fut donc convenu que 40 lacs de roupies seraient donnés par le visir aux Anglais après l’accomplissement de l’entreprise ; que, pendant son exécution, une somme mensuelle équivalente à leurs dépenses serait payée aux troupes engagées dans ce service. Hastings calculait en outre que pendant la durée de l’expédition les dépensés militaires seraient diminuées d’un tiers ; qu’après qu’elle aurait eu lieu, 40 lacs payés par le visir fourniraient d’abondantes ressources avec lesquelles il serait possible de faire marcher le gouvernement pendant long-temps ; enfin qu’il était avantageux que le visir, allié des Anglais, fût en repos dans toute l’étendue de sa domination. Nul doute que le calcul de Hastings