Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/89

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nous n’avons plus qu’à faire une loi qui dise qu’après tant d’années le bien volé devient un bien légitimement acquis. Enfin aucune communication n’a été faite à la cour des directeurs au sujet des sommes en question. On dit qu’il n’y a aucun exemple que les donations particulières aient été signalées ; que néanmoins celles faites à lord Clive lui ont été connues ; mais, comme aucune preuve n’en est donnée, nous sommes autorisé à démentir le fait. Ce qui prouve le contraire, c’est qu’en 1760 la cour des propriétaires a pris la résolution de faire faire de minutieuses enquêtes au sujet des présents. On dit encore que lord Clive a rendu de grands services à la nation : Lawrence, Draper, Monson, quelques autres hommes éminents nous ont délivrés de dangers plus considérables que celui dont pouvaient nous menacer les armées indiennes ; d’ailleurs en présence des graves et sérieuses accusations dont la chambre est maintenant saisie, toute partialité en faveur de l’homme doit être écartée. Il s’agit d’un grand acte de justice nationale ; et cet acte ne saurait être empêché par les richesses ou les relations de celui qu’il concerne, du moins si quelque parcelle de ce feu vital qui a fait vivre la constitution du pays subsiste encore. Imitez les grands exemples de l’antiquité ; frappez comme Manlius là où l’exige le besoin de l’État. »

« Au reste, poursuivait Burgoyne, je ne prétends ni appauvrir ni dépouiller lord Clive, ni ceux qui