Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

drait ce témoignage admissible. » À cette déclaration des lords les commissaires entrèrent eux-mêmes en délibération. À leur rentrée, M. Burke porta la parole. « C’était, disait-il, avec autant de surprise que de chagrin que les commissaires avaient entendu la déclaration de leurs seigneuries. La difficulté de leur tâche s’en accroissait au-delà de toute mesure. Mais les lords avaient ordonné, il ne restait aux commissaires qu’à obéir. »

Autre incident : la déposition de Nuncomar avait été relatée dans une consultation du conseil à Calcutta sous une autre date que celle sous laquelle elle avait d’abord été citée. En conséquence elle avait été relue devant le conseil en même temps que le procès-verbal de cette séance, procès-verbal signé par M. Hastings, transmis par lui à la cour des directeurs. Les commissaires proposèrent la lecture de ces minutes ; les avocats objectèrent que c’était introduire par voie indirecte un document dont la production avait déjà été proscrite par la cour. Les lords s’étant retirés pour délibérer, le lord chancelier à la séance suivante déclara « que la lecture de la consultation du 13 mars 1775, faite le 20 mars 1775, ne rendait pas la consultation du 13 mars 1775 un témoignage admissible. » M. Burke prétexta qu’il ne comprenait pas précisément les décisions de leurs seigneuries, formulée comme elle l’était ; il croyait entendre que telle circonstance particulière se présenterait qui au contraire la rendrait admissible. Le lord