Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chancelier répliqua : « Tout ce qui a été fait ou dit par M. Hastings peut être témoignage contre lui, non ce qui a été dit ou fait par d’autres personnes, car alors la calomnie deviendrait preuve de crimes. Quelque chose dit ou fait par M. Hastings est donc nécessaire pour rendre le témoignage admissible. » À cela Fox répliqua : « Empêcher de faire ou s’empêcher de faire est souvent aussi bien délit ou témoignage de délit que de faire. Que des accusations soient proférées contre un homme ; si au lieu de les examiner ou de les faire examiner pour y répondre, il fait tout son possible pour empêcher cet examen, ne donnerait-il pas témoignage de son délit ? Or c’était là la sorte de témoignage que les commissaires voulaient présenter aux lords, c’était là quelque chose du fait de M. Hastings ; en conséquence les commissaires proposèrent de lire la consultation du 20 mars 1775 renfermant celle du 13 mars pour montrer ce qu’avait fait M. Hastings. Les lords en délibérèrent de nouveau comme chambre des pairs. Le jour suivant la résolution des lords fut que « la consultation du 13 mars 1775 ne pouvait être lue en ce moment. » M. Burke s’empressa de dire que l’expression en ce moment adoucissait un peu la contrariété que donnait aux commissaires cette décision. Le banyan de M. Hastings ayant été cité par le conseil de Calcutta pour donner son témoignage sur les accusations de Nuncomar, celui-ci lui avait ordonné de désobéir : or c’était là, suivant les com-