Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/110

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anglaise, se bornait à écarter froidement tous les chefs d’accusation, sans seulement se donner la peine de les discuter. Dans un long discours, Burke supplia la Chambre de s’écarter de toutes les formes techniques observées par les tribunaux ordinaires ; elles ne pouvaient, selon lui, s’appliquer à l’affaire en question ; elles ne pouvaient être autre chose qu’une sorte de voile derrière lequel la vérité se cacherait à jamais aux yeux de leurs seigneuries. Pour toute réplique, la chambre des Lords, par l’organe du lord chancelier, répondit : « Partout où il y a procès, les formes de la procédure ne sauraient être trop scrupuleusement remplies. » Cependant, sur la proposition de lord Porchester, la chambre s’ajourna encore une fois avant de reprendre le procès. Ce noble lord voulait, disait-il, indiquer à la chambre certaines questions dont il désirait que la solution fût proposée aux douze juges ; il fallait pour cela que la chambre fût réunie comme chambre des Pairs. En conséquence la chambre des Lords envoya un message à celle des Communes pour lui donner avis que la procédure serait interrompue pendant six jours. Des inquiétudes s’étaient élevées dans l’esprit de quelques lords sur les formes suivies ; il fut résolu qu’un comité serait nommé pour examiner si ces procédés formés s’accordaient ou non avec les précédents. La réponse fut qu’ils étaient en tout conformes. Tranquilles sur ce point, les lords reprirent leurs séances le 20 juin ; les commissaires