Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/116

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bre 1784, partit pour l’Angleterre dans le mois de février ou de mars de l’année suivante, mais, pendant tout ce temps, ne répondit pas un mot aux demandes des directeurs, se rejetant, pour excuser son silence, d’abord sur son absence, ensuite sur la multitude des affaires journalières. S’étant enfin décidé à rompre le silence, il n’avait fait que des réponses fort vagues, et n’avait pas dit un mot de ces deux choses : les gens qui lui avaient fourni cette somme, les transactions en vertu desquelles elles avaient été fournies. L’ensemble de ces transactions était ainsi demeuré couvert d’un voile impénétrable aux yeux des directeurs. Cependant, plus tard, M. Hastings avait écrit à M. Larkins, le trésorier-général, pour lui demander les dates auxquelles les différentes sommes avaient été reçues. M. Larkins, dans sa réponse, indiquait non seulement les dates, mais quatre sources principales d’où ces sommes étaient venues, savoir : Cheyte-Sing, les tributaires de Bahar, Nuddea et Dinagepore.

Après avoir établi ces points divers, les commissaires passèrent à d’autres genres de preuves, entre autres le changement introduit par Hastings dans le mode de collection des revenus. Ils s’efforcèrent d’éprouver que ce changement n’avait qu’un but, celui d’accroître la facilité de la prévarication, et de laisser la porte plus largement ouverte à la réception des présents. Ainsi des conseils provinciaux, formés pour les revenus, avaient, été approuvés par la cour des directeurs, par M. Hastings lui-même.