Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/117

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Cependant M. Hastings les avait anéantis pour instituer à leur place le comité des revenus, auquel il avait attaché un certain Genzga-Goving-Sing, dont ils attaquèrent vivement le caractère ; ils s’appuyaient en cela de plusieurs délibérations du conseil de Calcutta dont ce dernier avait été l’objet. Les commissaires accusaient encore Hastings d’avoir reçu d’un indigène, nommé Kelleram, à la condition de lui affermer certaines terres dans la province de Bahar, une somme de quatre lacs de roupies. Kelleram était, suivant eux, un personnage d’un caractère infamant, de mœurs décriées, qui ne pouvait être propre à cet office. Ils commencèrent à entrer dans la preuve de cette assertion. Les avocats de Hastings s’opposèrent à ce que cette preuve fût faite ; ils soutinrent que l’impropriété de telle personne pour telle fonction n’était pas un des griefs de l’accusation. Les commissaires répliquèrent. Les lords, après avoir délibéré ; déclarèrent : « Les commissaires des communes ne seront point admis à prouver l’impropriété de Kelleram pour l’emploi qui lui a été confié dans la province de Bahar ; le fait de cette impropriété n’est point compris dans l’acte d’accusation. » Pouvant à peine maîtriser son émotion, Burke s’écria : « Mon devoir m’oblige de faire connaître à leurs seigneuries que les communes d’Angleterre se croyaient un droit à ne pas être arrêtées par ces bagatelles de procureurs. » Entrant alors en matière ; il se plaignit de nouveau des entraves mises par les décisions