Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/118

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précédentes de la chambre, à la manifestation de la vérité. Un moment viendrait où les lords se trouveraient sans doute fort embarrassés pour formuler leur jugement s’ils ne laissaient pas un peu plus de latitude aux commissaires pour justifier leurs assertions. Plus tard les commissaires montrèrent que Hastings, en transférant à un autre l’emploi d’abord accordé à Kelleram, avait fait un marché désavantageux pour la Compagnie : Kelleram devant des arriérés qu’il ne paierait jamais. Les avocats objectèrent que le manque de paiement des arrérages n’était pas un délit spécifié par l’acte d’accusation. Les lords décidèrent dans ce sens ; ils repoussèrent la preuve offerte par les commissaires ; et ceux-ci se répandirent en plaintes plus amères que jamais sur les restrictions dont l’accusation était entourée.

Ils passèrent ensuite à d’autres témoignages ; au moment même du marché entre Hastings et Kelleram, le conseil provincial avait loué les terres de toute la province aux zemindars du pays, aux conditions ordinaires ; cette transaction, parfaitement légale, suivant eux n’en avait pas moins été violée, par le marché subséquent de M. Hastings. Ils lui reprochèrent d’avoir affermé les revenus de Bahar à un certain Cullian-Sing déjà dewan de la province ; le devoir d’un dewan était de réprimer les collecteurs et de prévenir les oppressions des ryots ; c’était, disaient-ils, anéantir ces fonctions que de faire le dewan fermier. Un témoin, M. Young, fut