Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/120

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du gouverneur-général. Les commissaires demandèrent au témoin si, sous le système du comité, il y avait plus d’oppression exercée sur le peuple que dans le précédent. Les avocats de Hastings s’opposèrent à ce que la question fût posée : l’oppression du peuple n’était pas au nombre des chefs d’accusation. Cette fois encore, après en avoir délibéré, les lords se prononcèrent dans le sens des légistes, ils énoncèrent cette nouvelle décision : « Il n’est pas permis aux commissaires de poser la question de savoir si le peuple était moins opprimé sous d’anciennes institutions que sous les nouvelles. »

Plus tard, le témoin M. Young fut reconnu n’avoir pu connaître que fort imparfaitement Gunga-Goving-Sing. Un autre témoin, M. Anderson, président du comité du revenu, rendit un témoignage qui lui fut tout-à-fait favorable. Mais de l’interrogatoire de ces deux témoins résulta cependant une chose fâcheuse pour la défense : il fut établi que le bruit de la réception de quatre lacs de roupies par Hastings, et qui lui auraient été donnés par Kelleram, comme prix de sa nomination, avait précédé la déclaration aux directeurs de la réception de cet argent. On en pouvait inférer que ce motif l’avait décidé à faire cet aveu. Diverses autres questions furent immédiatement posées à M. Anderson : si, dans l’année 1781, il y avait une telle détresse dans les affaires de la Compagnie, qu’elle n’aurait pas pu lever sans difficulté trois lacs de roupies. Il répondit qu’il ne le croyait pas ;