Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/121

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— si, après 1781, la Compagnie n’avait pas emprunté plusieurs millions ; il répondit : Elle emprunta de grandes sommes, mais je n’en sais pas le montant. Les commissaires, par là, voulaient détruire l’allégation de Hastings, que c’était l’état des affaires qui l’avait conduit à recevoir clandestinement certaines sommes. Immédiatement après ils commencèrent à donner lecture d’un passage d’une lettre où Hastings parlait de grandes énormités, de grandes oppressions commises sous le comité des revenus ; ils voulurent procéder à dévoiler ces énormités. Les avocats de Hastings objectèrent que les oppressions n’étaient pas une matière de l’accusation. Les commissaires soutinrent le contraire ; Burke, prenant la parole, adjura de nouveau la chambre de se départir du système de procédure. L’honneur du nom anglais n’était-il pas sans cesse mis en question ? le moment n’était-il pas venu de déclarer formellement, solennellement, s’il était vrai que des actes d’oppression tels qu’aucune langue ne pouvait les redire dussent subir l’examen, ou bien s’il suffirait de quelques cérémonies, de quelques parades judiciaires pour repousser cet examen. Burke priait que la chose fût déclarée publiquement, parce qu’elle intéressait, à ce qui lui semblait, l’honneur même du nom anglais. À ce pathétique appel à leur honneur, à leurs sentiments, les avocats de Hastings répondirent en mettant au défi les commissaires de faire de ces énormités, de ces abominations, dont ils