Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sabre, il se coupa ce membre mutilé sans laisser échapper la moindre plainte. Des fièvres épidémiques, promptement multipliées par la chaleur du climat, éclatèrent bientôt parmi les Anglais. Le colonel Frederick fut au nombre des malades. Le 8 mars, les assiégés firent une vigoureuse sortie ; Purseram, qui en était averti dès le point du jour, n’avait pas quitté la tranchée d’un seul instant. Le 13, le colonel Frederick rendit le dernier soupir ; son caractère hardi, impétueux, ne pouvait se ployer aux lenteurs de ce siège, auquel il était obligé d’assister. Il comprenait l’influence funeste que pouvaient avoir tous ces délais sur le sort du corps d’armée principal. Ces angoisses d’esprit, s’ajoutant aux souffrances du corps, triomphèrent de la force de sa constitution et le firent succomber. Le commandement du détachement anglais échut alors au major Sartorius. Les assiégés firent de nombreuses sorties pendant la dernière quinzaine de mars ; dès le 29, les tranchées avaient cependant gagné la crête du glacis ; une compagnie de Cipayes parvint à s’y loger. Le 30, éclata un orage terrible ; toutefois les travaux n’en furent point interrompus, car les Mahrattes eux-mêmes commençaient à comprendre la nécessité de se hâter. Sur la demande du commandant de Durwar, qui témoignait le désir d’entrer en négociation, les hostilités furent interrompues le 31, puis reprises et continuées les deux jours suivants. Le 3, les conditions de la capitulation furent dé-