Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/157

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retirer après avoir détruit leur artillerie et leurs bagages. Le 26, il fit tirer le canon pour célébrer sa propre victoire et leur retraite. En même temps qu’il trompait ainsi le peuple de Mysore, en quelque sorte à l’européenne, il ouvrait d’un autre côté des négociations avec lord Cornwallis. Dès le 18 février, à l’époque où l’armée anglaise s’était mise en marche, il avait déjà fait quelques ouvertures qui furent repoussées ; il renouvela ces tentatives. Il revenait sur le hasard qui, selon lui, avait amené contre son gré l’attaque des lignes de Travancore, se défendait de toute idée d’insulte au gouvernement anglais ; et demandait à rentrer en négociation. À cela nulle réponse ; alors, le 27 mars, dans une autre dépêche, il offrit d’envoyer un ambassadeur ; lord Cornwallis déclina cette offre, alléguant qu’il n’était point autorisé à traiter pour ses alliés le nizam et les Mahrattes ; or, il ne voulait pas séparer les intérêts anglais de leurs propres intérêts. Dans le cas où le sultan voudrait mettre ses propositions par écrit, le général anglais lui offrait toutefois d’en donner connaissance à ses alliés. Le 17 mai, ne voulant pas demeurer en arrière de la générosité de Tippoo, il lui renvoya les prisonniers d’Ariskery. Le sultan fit encore de nouvelles propositions d’entrer en négociations. Lord Cornwallis répondit par de nouvelles instances de mettre ces propositions par écrit ; il ajouta que le nizam et les Mahrattes s’empresseraient sans doute de nommer des commissaires pour les examiner ; il