Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/178

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de plusieurs autres moins importantes. La ligne de communication fut rendue parfaitement sûre entre toute la chaîne des postes anglais. Un nouveau convoi fort considérable arriva de Madras. Les Lambadys continuaient à se montrer fort exacts à approvisionner l’armée. 50,000 bœufs étaient journellement employés à apporter des grains qu’ils allaient quelquefois acheter jusqu’au centre même de la domination de Tippoo, L’amour du gain leur faisait braver tout péril. Enfin, ce qui n’était encore arrivé à aucun général anglais dans l’Inde, lord Cornwallis se trouvait à la tête de finances florissantes.

Avant de se séparer de l’armée anglaise, Purseram-Bhow avait témoigné le désir de la voir manœuvrer. Des ordres furent donnés pour le satisfaire. Mais lord Cornwallis, n’allant jamais à éléphant, monture à laquelle il n’était pas accoutumé, n’aurait pu accompagner Purseram-Bhow qu’à la condition que ce dernier eût monté à cheval. Or cette manière de paraître en public semblait au chef mahratte dérogatoire à sa propre dignité ; il aima mieux renoncer à son projet. Après avoir pris congé de lord Cornwallis, il se dirigea vers Sera, capitale d’une grande province citée par sa fertilité ; elle parut cependant inférieure sous ce rapport à beaucoup d’autres parties du royaume de Mysore. Parvenus là, plusieurs corps mahrattes se refusèrent à aller plus avant sans avoir touché leurs arrérages. L’insurrection menaçait de ga-