Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/179

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gner rapidement toute l’armée ; il fallut payer la solde réclamée. Purseram-Bhow se porta ensuite sur Butnugherra, montagne couronnée d’une forteresse, puis sur Erroor, jolie ville de quelque étendue, entourée d’une muraille flanquée de tours de distance en distance. Les Mahrattes s’en emparèrent sans que la pensée de la résistance se fût seulement présentée aux habitants ; elle n’en fut pas moins pillée, ravagée, saccagée par les conquérants. Dans les premiers jours d’août, Purseram-Bhow ayant atteint Chitteldroog, campa dans les environs, à quinze milles à peu près de la ville, avec l’intention d’y faire quelque séjour. Les maladies propres à ces climats commençaient à faire de grands ravages dans les rangs du détachement anglais. Le capitaine Little se détermina à envoyer ses malades et ses blessés à Hurry-Hall, où un hôpital avait été récemment établi. L’armée mahratte dressa ses tentes à dix milles de Chitteldroog, près de Guntnoor, village autrefois florissant, mais récemment brûlé. Un fossé profond, une espèce de marais séparaient le détachement anglais et l’armée mahratte ; après une forte pluie les communications se trouvaient ainsi presque interrompues entre les deux camps. Les Mahrattes se tenaient dans la plus complète immobilité ; à peine faisaient-ils de temps à autre quelque détachement pour se procurer des fourrages et des grains. Purseram-Bhow voulait avant toutes choses