Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/198

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elles reçoivent immédiatement l’ordre de prendre de nouveau les armes dans la soirée. À huit heures et demie, les rangs sont formés et l’armée partagée en trois colonnes : la colonne de droite, commandée par le général Medows, composée de deux bataillons européens et de cinq bataillons indigènes ; la colonne du centre, commandée par lord Cornwallis, composée de trois bataillons européens et de cinq bataillons indigènes ; la colonne de gauche, commandée par le colonel Maxwell, composée d’un bataillon européen, et de trois bataillons indigènes. En raison de la nature du terrain, comme le succès dépendait surtout de la célérité de l’attaque, lord Cornwallis se décida à ne pas amener d’artillerie. Seulement il fit marcher derrière la colonne du centre le major Montagu avec un détachement d’artilleurs et 300 lascars pour faire usage des pièces ennemies à mesure qu’on s’en emparerait. La colonne du centre devait attaquer le centre du camp de l’ennemi, où se trouvait une forte redoute ; la colonne de droite et celle de gauche le tourner par ses ailes et s’y établir. Dans la supposition du succès, les trois colonnes avaient ordre de passer la rivière avec les fugitifs, pour s’emparer des batteries situées dans l’île. Dans la supposition où l’une des colonnes échouerait et serait repoussée, l’une de celles qui auraient réussi devait marcher à son secours. Les derniers ordres ayant été donnés, le camp fut levé, les bagages paquetés et les tentes chargées, un corps de Cipayes