Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette-opération aurait exigé beaucoup de temps ; en conséquence il préféra les laisser en arrière et se diriger vers le lieu où devait se trouver lord Cornwallis. Depuis long-temps le feu avait cessé sur toute l’étendue de la ligne ; tout-à-coup il éclate de nouveau, car ce dernier avait à repousser une nouvelle attaque des Mysoréens. À ce bruit, lord Cornwallis s’écria : « Si le général Medows est sur le terrain, voilà qui va nous l’amener. » Il ne s’était point trompé : le général Medows était à côté de lui avant que ces paroles également honorables pour tous deux fussent achevées. La colonne de gauche s’était dirigée de son côté, vers cette hauteur à la droite de l’armée de Tippoo, appelée Carighaut ; ce point fut emporté avant que les Mysoréens eussent eu le temps de faire la moindre résistance. Les Anglais n’y perdirent pas un seul homme. Le colonel Maxwell, qui commandait cette colonne, marche aussitôt vers le camp des Mysoréens ; chemin faisant, il reçoit un feu très vif, mais pénètre néanmoins dans le camp et se joint au général en chef. Bientôt après, une division de cette colonne passe la rivière pour attaquer de front ces mêmes batteries que le colonel Knox attaquait par-derrière. En cet endroit la rivière était profonde et difficile à traverser. Les soldats attaquent à la baïonnette, car leurs cartouches étaient mouillées, mais ne trouvent pas de résistance. Le reste de la colonne remonte la rivière, la traverse dans un endroit plus favorable, et se réunit à une divi-