Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/205

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sion de la colonne du centre arrivant dans le même moment. Toutes deux, réunies, se dirigent vers le midi de l’île, où elles se joignent à la division la première arrivée et qui y a pris position.

Au point du jour, deux des six redoutes qui couvraient les lignes du sultan, étaient au pouvoir des Anglais, celle de droite et celle de gauche. Les Mysoréens occupaient encore les quatre autres. On voyait ça et là leurs différents corps de troupes qui, après avoir été dispersés, essayaient de se rejoindre et de regagner leurs drapeaux. La citadelle ayant tiré quelques volées pendant la nuit, Tippoo s’était hâté de les faire cesser ; il craignait que ses propres troupes ne la crussent attaquée ; elle commençait alors à tirer dans toutes les directions. Après quelques efforts pour rallier les restes de son armée et reprendre les redoutes, il donna l’ordre de la retraite. Lord Cornwallis se hâta de prendre une position très forte dans l’intérieur de l’île, à la hauteur du gué de Carighaut-Hill et des batteries qui le défendaient. De sa personne, il demeura sur le sommet d’une colline d’où la vue embrassait tout le champ de bataille. Les Anglais purent immédiatement s’occuper des approches du siège ; leur position était excellente, et le bois en abondance pour la construction de leurs batteries. Les restes de l’infanterie ennemie, trois fois plus affaiblie par la désertion que par le feu, avaient cherché un refuge dans le fort. La cavalerie demeura campée entre la rivière et le glacis. Dès ce moment, Tippoo