Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/220

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laisser en possession de Ganore et de Coïmbatore, ce qui lui permettait de piller les provinces anglaises du midi toutes les fois que la chose pourrait lui convenir. La possession de Palacatcherry permettait bien à une armée anglaise de Bombay de s’emparer de Coïmbatore et de le forcer à repasser les Ghauts ; mais pendant que les troupes se rassembleraient, entreraient en campagne, il était lui-même à portée de dévaster le Carnatique jusqu’aux portes de Madras. Il pouvait avoir le temps de faire de tels ravages que les Anglais en éprouvassent de la difficulté à équiper une armée et à se mettre en campagne. Une fois préparés, ceux-ci arrivaient bien jusqu’à Bengalore qu’ils prenaient ; mais à moins qu’ils ne fussent pourvus d’une nombreuse cavalerie, le sultan n’en demeurait pas moins le maître de les empêcher de faire le siège de Seringapatam. Cette guerre nouvelle, si elle était malheureuse, pouvait entraîner pour les Anglais l’abandon de leurs conquêtes récentes. Peut-être eût-il donc été prudent à lord Cornwallis de s’emparer de Coïmbatore, et d’établir un poste fortifié à Sattimungalum ; cette dernière mesure aurait rendu une invasion de Tippoo aussi impraticable de ce côté qu’elle le devenait pour le Barahmahl.

Un journal accrédité[1], parlant de ce traité, après avoir fait ressortir les avantages des acquisitions de territoires de Barahmahl, s’exprime ainsi :

  1. Annual Register, 1794, chap. x.